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FACTEURS CONFONDANTS SpO2 ET GESTION CLINIQUE DES SUPPORTS OXYGÈNE

La gestion de l'oxygène doit reposer sur des objectifs d'oxygénation, avec des limites minimales et maximales pour éviter à la fois l'hypoxémie et l'hyperoxémie. Le titrage de l'oxygène utilisant des cibles basées sur la saturation artérielle (SaO2) n'est pas réalisable en raison des mesures discontinues de ce paramètre. L'apport d'oxygène doit être titré en fonction de la SpO2, ce qui permet des mesures continues de l'oxygénation du patient, même si cette technologie présente des limites et doit être améliorée. On peut espérer une évolution technologique majeure dans la mesure où les grands principes de fonctionnement de cette technologie, vieille de plus de 50 ans, n’ont pas sensiblement changé38. En attendant cette amélioration de la technologie de l’oxymétrie de pouls, les cliniciens doivent faire preuve de prudence et appliquer des algorithmes pour corriger ces déficiences. Quelle que soit la cible d'oxygénation considérée par le clinicien, cette cible de « SaO2 optimale » doit être corrigée lors de l'utilisation de la SpO2 pour le titrage basé sur la pigmentation cutanée et la marque de l'oxymètre. Il est devenu de plus en plus évident que l’objectif SpO2 ne peut pas simplement être l’objectif SaO2 !

Pour faciliter la recherche des cibles SpO2 optimales et favoriser une gestion plus homogène de l’oxygénation des patients quelle que soit la pigmentation cutanée ou le dispositif de suivi de l’oxygénation, plusieurs solutions sont possibles. Nous pensons qu'un objectif SpO2 unique ne convient pas à tous les patients et que d'autres essais cliniques et directives cliniques devraient utiliser des objectifs SpO2 corrigés plutôt que des objectifs universels pour tous les patients. Par conséquent, les cliniciens doivent d’abord définir une cible de SaO2 par rapport au patient sous assistance respiratoire puis appliquer des corrections du biais moyen lié à la pigmentation cutanée et à l’oxymètre utilisé pour obtenir la SpO2 corrigée (Figure 3).

La pandémie de COVID-19 a rappelé aux cliniciens l’impact des pigments cutanés sur la précision des oxymètres. Vieilles leçons apprises à nouveau. La précision des appareils est à la fois différente et variable selon les marques. Et même si l’oxymétrie de pouls est omniprésente dans pratiquement tous les systèmes de prestation de soins de santé, la simplicité de son utilisation dissimule la nécessité d’une interprétation plus nuancée de la SpO2 pour éviter des conséquences fâcheuses.

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